Ma femme ne m'à pas parlé pendant trois jours et je ne me suis jamais excusé.Après tout, ce n'est pas parce que j'étais devenu "un homme malade" que ma vie devait changer du tout au tout.
Un jour, elle a fini par sortir quelques mots:
-Ecouté, je ne comprendrais jamais pourquoi tu t'obstines a faire des choses que tu ne sais plus effectuer qu'à moitié ou que tu parles à de parfaits inconnus alors que je suis là.Si tu veux continuer dans ton délire, continue, mais je ne veux rien savoir de tout ça.
Je n'ai rien dit, que voulais-vous répondre à ça?
Bertrand passa me voir ce soir là et m'annonça qu'on allait arrêter le traitement pendant un mois, le corps ayant besoin de se reposer .Il est vrai que celà faisait déjà six mois que ça durait.Six mois pour rien.
Je n'étais pas contre un petit arrêt car d'après ce qu'il m'à dit je me sentirais un peutmieux pendant cette période et je voulais en profiter.
Le lendemain je me rendis chez mon ami George, je voulais passer un maximum de temps avec lui.Je sonna à la porte et sa femme m'ouvrit sur un sourire.
-Vous devez être Christian, comme je suis heureuse de vous voir!
Elle me fît monter à l'étage.George était dans son lit, écoutant la radio.Elle m'avait prévenu qu'il ne savait presque plus parler et qu'il ne communiquat que par signes.Quand j'entra il me sourit et me fît signe de prendre un fauteuil.
-Monsieur chimio ne veut plus de moi penant quelques temps alors j'ai voulu rendre visite à l'un de mes bons amis.
-Merçi.
Sa voix était enrouée, pour ne pas direcomplètement cassée.Je lui ai parlé de tas de choses mais jamais en rapport avec notre triste point commun.Au bout d'une heure, voyant que son état se dégradait, je lui dis au revoir et lui promis de revenir le plus tôt possible.Le geste qu'il eût envers moi vallait bien toutes les paroles du monde.Il mît la main sur son coeur et mefît un signe dela tête.Un simple geste qui voulait dire beaucoup.
Sa femme, Adeline, m'offra le thé, ce qui nous donna l'occassion de discuter.
-Je suis désolé, je ne connais pas George depuis longtemps mais je suis très attaché à lui et je me refuse toujours à le perdre.
-Vous ne savez pas à quel point je suis heureuse qu'il vous ai rencontré, vous lui apportez une amitié franche et sincère et je ne vous en remerçierez jamais assez.
-Et de votre côté, comment ça se passe?
Elle avait un ait triste mais résolu, ne masquant pas la réalité de la situation ni ses sentiments et je me permis de lui demander conseil pour ma femme.
-Ma femme est loin d'être comme vous, elle n'approuve pas les séances de piscine ni les relations avec les autres malades.Pour elle la maladie signifie couper tout lien avec lemonde extérieur.
Justement, c'est ce qu'il faut garder, c'est ce qui à tenu George.Il ne devais pas passer les un an.Continuez, amusez vous le plus possible, il n'y à aucun mal à ça.
-J'ai une chose à vous demander.
-Je vous écoute.
-George m'à parlé d'un don de mouelle qu'il avait fait à un petit garçon de la ville.
-Tout d'abord, voilà la preuve que George vous considère comme un ami, il n'en à jamais parlé à personne, pas même à sa famille.Je sais juste que les parents de ce garçon étaient désespérés et que George, donnant déjà son sang m'à dit:
< je vais faire les tests de compatibilité. Si je n'y suis pas espérons que quelqu'un d'autre le sera mais si j'y suis je sauverais la vie de ce garçon.Tu sais la vie, c'est ce qu'il y à de plus important.
-Il à voulu rester anonyme.
-Justement je connais ce garçon depuis peu.Il ce trouve que c'est le petit ami de ma fille et ce n'est autre que Cédric.
-Cédric, le maître nageur?
-Ils ont passés des heures ensembles sans savoir le lien qui les unissait et je me demande si je ne dois pas en parler à George avant qu'il ne parte.
-Faîtes ce qui vous semble le plus juste, je ne vois aucun mal à ce qu'ils se connaîssent, au contraire, ce serait un cadeau merveilleux pourGeorge avant son départ.
Quand je poussa la porte de chez moi mon beau-frère était là et nous étions très heureux de nous revoir.A la tête de ma femme, jeme douta qu'elle avait dût se prendre un savon, son frère n'ayant pas du tout le même caractère qu'elle.Il disait que c'était la fille du facteur, celui avec son air renfrogné et ça la mettais encore plus en colère.
On à passés la soirée à parler de choses et d'autres et Henri était heureux d'apprendre que je continuais mes activités.D'ailleurs, il allait venir avec moi à la prochaine séance de piscine et j'étais emballé comme un enfant à qui on avait promis un nouveau jouet.Il était là pour deux semaines et dès le lendemain nous partions pour la séance.Il est vrai que je me sentais mieux sans chimio malgrès quelques douleurs persistantes et la fatigue qui me rattrapait le soir.Nous avons ris comme des gamins et Henri trouva ce jeu formidable.
Le lendemain il pleuvait et je l'emmena chez George, je voulais que mon ami voit du monde et que Henri fasse la connaissance d'un homme admirable.Nous n'y sommes pas restés longtemps mais j'avais vu le regard de George s'illuminer et il y avait longtemps que je n'avaispas vu ça. Il disait toujours:
< la vie dans le regard Christian, tant qu'il y a de la vie dans le regard, l'espoir est là>.
Le soir on s'est offert un verre de wisky, une bonne bouteille qu'il m'avait apporté.
-Que je boive un verre ne sera pas au goût de ta soeur.
-Qu'elle dise ce qu'elle veut, la vie est faîte pour que l'on en profite, avant que la lumière ne s'éteigne.
-Pour ta gouverne tonton, la lumière ne s'éteind jamais, même à dix pieds sous terre.
Alexiavenait de faire son entrée et but un verre avec nous.
Quand Edith rentra elle nous dévisagea d'un air grave mais ne dit rien, et alla préparer le dîner.Alexia avait vouju l'aider mais elle c'était faît je ter comme une vielle chaussette.
Peu nous importait, nous avons continués et je me sentais guéri d'un lourd fardeau, celui de la culpabilité.
Je n'ai pas vu passer les deux semaines, on à fait des tas de choses.Nous avons été à la piscine quatre fois, vus trois films au cinéma et avaons fait des balades dans les bois les jours où il faisait assez beau.
Nous nous sommes quittés émus mais je savais qu'il m'avait redonné de la forçe et la maladie avait du souci à ce faire.
Le lendemain de son départ je retourna voir George mais ce n'est plus le sourire aux levres que sa femme m'acceuilla.Il était au plus mal et dans quelques semaines il ne recconaîtrait sans doute plus personne.Il fallait que j'agisse au plus vite, c'est pour cette raison que je suis allé trouver Cédric. Alexia était là.
-Je suis désolé de vous déranger mais j'ai une nouvelle à vous annoncer et plus particulièrement à toi Cédric.Mais d'abord une question:
-Quand as -tu reçu ta greffe exactement, quel jour?
-Le 10 mai 1993. Mais pourquoi cette question?
C'était le jour où George avait donné de sa personne pour sauver une vie et maintenant c'était à moi defaire de même afin qu'il parte avec dignité.
-Je connais l'homme qui 't' as fait ce don, je l'ai connu par hasard et tu le connais aussi. C'est George.
-George?
-Il ne sait pas non plus que c'est toi.Tu sais il est au plus mal et si tu veux le voir fait le vite, il n'à plus beaucoup de temps devant lui.
Cédric avait toujours cherché à connaître cette personne et mes mots avaient pesés dans la balance.Il alla le voir dès le lendemain.Il en informa Adeline en rentrant et lui demanda son accord.Elle le sera dans sesbras en guise de réponse et l'accompagna jusqu'à la chambre.
George recônnut Cédric et il avait retrouvé un peu sa voix.Surement encore un bien pour aller plus mal comme on dit.
-Cédric mon petit, c'est gentil de venir me voir.
-Je rends visite à quelqu'un que j'aime beaucoup.et je dois vous demander quelque chose...d'assez indiscret.Je sais que vous avez fait un don de mouelle à un petit garçon il y a de celà huit ans.
-Je vois que mon ami à cafardé.J'ai fait ce geste car c'est dans ma nature e vouoir aider les gens.Tu sais ce garçon doit avoir à peu près ton âge et il ne doit plus penser à cette histoire, il est guéri et j'espère qu'il profite de la vie.
-j'en profite un maximum, je vous rassure, et j'ai toujours cherché à vous connaître.
George le regarda avec étronnement puis dit:
-Alors c'est toi! nous étions l'un à côté de l'autre sans rien savoir...
-Et grâce à Christian le voile est levé.
-Ce Christian, mon ami...prend soin de lui Cédric, ne le laisse pas, il à tant fait pour moi.
-Il est normal que les autres vous rende ce que vous avez donné et je ne vous remerçierez jamais assez.
-Malheureusement je vais mourrir et j'ai été très heureux de te connaître.
-J'ai une partie de vous dans mon corps, une partie de votre sang et depuis le jour où vous m'avez fait ce don vous faîtes partie de ma famille et je continuerais à vivre pour vous, comme vous vous continuerais à vivre à travers moi.
-George semit à pleurer et sera Cédric contre son coeur, fort, avant que celui-ci ne s'arrête...
J'avais fait ce que j'avais à faire. Un homme allait partir digne et avec fièreté et un jeune homme allait pouvoir avançer en sachant qu'un ange veillerait toujours sur lui.
Deux jours plus tard,le téléphone sonna, mon ami était parti.J'étais eul maintenant mais je devais tenir pour lui.
Je suis resté près de lui tous les jours et alla l'accompagner dans sa dernière demeure.
0 l'église un monde fou se bousculait. je pris la paro;e pour lui rendre hommage et Cédric annonça à tout le monde ce qu'il savait depuis peu.
J'ai déposé des fleurs de mon jardin sur sa tombe, et une plaque avec un écritaut qui voulait tout dire:
"au revoir mon ami et merçi".
Pas besoin de grandes paroles, le coeur parle de lui même.
Je devais avançer seul...sans savoir où tout ça allait me conduire.J'avais la ferme intention de vivre pleinement, avant quela lumière ne s'éteigne...
Le grand courage c'est encore tenir lrs yeux ouverts sur la vie comme sur la mort.
( anonyme).