J'étais très heureux de ma soirée passée, des fêtes en général.J'avais fais la connaissance de gens formidables et j'étais en paix avec moi même malgrès quelques peurs encore tenaces.
C'est un peu plus serein que je me présenta à la séance de chimio.On avait abandonnés les rayons, ça n'avait fait que me brûler la peau.Je savais comment j'allais ressortir de là, je n'avais plus les apréhensions du début, c'était presque devenu quelque chose de normal.S'asseoir sur le fauteuil, se faire piquer, attendre, rentrer et vomir.
J'avais passé l'hivers entre ma chimio et mes activités , mais celles-ci étaient quand même de plus en plus dures.Je devais me pousser pour me lever le matin et le moral suis toujours le mouvement dans ces cas là.Heureusement le printemps revenait avec son lot d'odeurs qui allaient envahir mon jardin.Je ne saurais surement plus m'occuper de celui-ci mais j'allais employer un jardinier.Je ne supporterais pas de le voir disparaître.J'aime les fleurs comme mes enfant etsi je ne peut plus m'en occuper et bien quelqu'un d'autre le fera, mais pas d'abandon.
L'abandon...en somme c'est comme ça que je me sentais, abandonné, seul, je ne sais pas pourquoi.La dépresion rôdait.Mais j'avais oublié qu'un ange veillait sur moiet un beu jour de mars mes enfants sont venus me chercher en me disant qu'ils avaient une surprise.
-Allez papa, on t'emmène, me dit ma fille.
Trente minutes plus tard nous sommes arrivés dans un restaurant qui venait d'ouvrir et dont j'avais entendu beaucoup de bien.Une fois poussé la prte je vois une dizaine de personnes me criant:
-surprise!
Tous étaient entassés et je n'arrivais pas à distingué qui était là.J'entrepris de faire la bise à tous.
Tout d'abord mes parents, mes beaux parents, Cédric et ses parents, et dans la foulée je vois deux petits garçons se ressemblant énormément...les jumeaux!
Alexandre et Pierre, les enfants de Henri.Pui je vis leur mère, Anita, que je n'avais pas revu depuis un sacré bout de temps.Je me doutais que mon beau frère n'avaitpas su se dépacer, son travail était prenant.
Nous nous sommes mis à table dans un brouhaha de fête.Je remarqua qu'il y avait un couvert de trop et je dis:
-tiens, on va reçevoir quelqu'un qui n'est pas attendu!
J'avais à peine fini ma phrase qu'un homme débarqua en criant:
-Excusez moi du retard, bonjour à tous!
Tous éclatèrent de rireen voyat ma mine éberluée.Sacré beau frère, j'étais tellement content de le voir!
Mon frère à moi n'étais évidemment pas là, une vie trop remplie selon mes parents, mais son absence ne me dérangeait pas du tout.Mon frère, le vrai, celui de coeur était là et celui de sang était malheureusement devenu un étranger pour moi.
J'ai mangé ce jour là comme si la malaie avait disparue.J'ai remarqué que parfois, le corps suit le moral.Si je ne vais pas bien moralement je mange peu et les symptomes se font plus présents alors que quand j'ai du monde autour de moi on dirait que le cancer à peur de se monter , il est caché dans un coin de mon corps et n'en ressorspas avant quelques heures.
Je repense d'ailleurs à ce moine boudhiste dont j'ai entendu les paroles:
En somme , c'est vrai, il n'y a qu'à voir quand je fais e la relaxation à la piscine, je me sens beaucoup mieux.
Après cette journée j'étais reparti sur de nouvelles rails, d'autant plus que Henri est resté avec moi quelques jours et je lui ai parlé de mon ressenti.
Il m'à conseillé de faire un peu e yoga, qu'il a lui même testé après un accident de moto.Cette pratique lui a été conseillée par son médecin et lui a permis de se recentrer sur lui même, de vaincre ses appréhensions de retourner sur une moto, d'estomper la douleur dans sa jambe, voir de la fair disparaître parfois dans les grands moments de concentration.
Quand il fût repartis j'en parla à Bertrand qui me le conseilla vivement.Bien sûr, ma femme n'étais pas emballée par cette idée mais elle accepta car elle savait que même sans son accord je le ferais quand même.Je ne comprenais pas du tout sa façon d'agir assz contradictoire.
Quand on est en famille, entre amis, elle est gaie, elle semble oublier la maladie.De retout à la maison elle redevient aigrie, taciturne et trop protectrice envers moi;Enfin si l'on peut appeler ça protecteur.Pourtant elle voit que tout ça m'est bénéfique, alors pourquoi cette réaction?
J'ai eu la réponse par Alexia qui voulait devenit psychiatre.Voir les problèmes des autres, des gens complètements désaxés la passionnait.L'année prochaine elle entamera sa première année dans ce domaine mais elle avait déjà quelques contacts dans le métier.Pendant les vacances scolaires elle travaille à l'hôpital psychiatrique du coin.Elle a déj rencontré des tas de cas qui en auraient fait fuirs plus d'un mais elle elle reste.Un soi, elle me parla de sa mère.
-Papa, j'ai parlé au docteur Guy, le psy de l'hôpital.Je lui ai parlé du comportement de maman et pour lui tout vient du fait qu'elle n'extériorise pas ses sentiments donc l'angoisse prend le dessus.Elle se rertrouve submergée par des sentiments contradictoires qu'elle ne sait plus gérer.Le meilleur serait de la faire participer à tes activités car c'est avec ça que tu te sens la mieux et de ce fait elle se sent exclue, inutile.Alors inconsciemment elle se venge par des sautes d'humeur et refuse de te voir aller mieux sans elle.
Pourquoi n'ai-je pas pensé à ça?
Il est vri que je me suis focalisé sur mon bien-être à moi.J'ai trouvéune vitesse de croisière, autant physique que morale et la logique pour moi était qu'elle me comprenne.Je ne me suis pas interrogé sur ses sentiments, sur son rapport avec la maladie, je l'ai mise à l'écart de ma vie en pensant que c'était elle qui le faisait.Il fallait que je résolve le problème et je lui enparla le soir même.
-Je sais ce que tu dois ressentir, Edith, je sais que tu te sens impuissante et seule face à la maladie.
Elle ne me egardait pas, n'osait pas affronter mon regard accusateur.
-Je suis désolé e t'avoir mise ainsi à l'écart de mes activités, peut-être les auraient tu acceptées si tu avais pu y participer.Je ne pensais pas que ça pouvais être aussi difficile pour toi de me voir me débrouiler seul.
Elle tourna vers moi son visage et m'écouta attentivement.
-Je sais comment tu peux m'aider et je sais comment t'aider.veux tu venir avec moi?, ta présence me rassurerait.
Les larmes coulaient sur ses joues , elle bafouila:
-bien sûr, si ça ne te dérange pas.
Cette phrase me fît comprendre l'empleur de son mal-être.
Le vendredi suivant elle m'accompagna à la piscine, je lui présenta mes amis, et Line qui avait créé l'association.Elles préférèrent parler sur le bord de la piscine.Je rejoignis les autres dans l'eau à la fin de la séance, ma peau ne risquait plus rien.Je fîs signe à ma femme de me rejoindre mais elle continua sa discussion.En sortant je lui demanda pourquoi elle ne m'avait pas rejoint.
-J'ai eu une discussion avec line, elle m'à fait comprendre que tu avais besoin de moments seul...
-Mais je...
-Chut, écoute.Je t'accompagnerais aux séances de yoga, ce qui ne va pas me faire de mal non plus mais cette séance elle n'est réservée qu'à toi seul, d'accord?
-D'accord, et on commence quand le yoga?
Quand mon état fût revenu à peu près à la normale nous nous sommes rendus à notre première séance de yoga.Vêtus de vêtements amples comme conseillé nous nous installâmes sur le tapis.
La séance débutat par des mouvements lents mais conplexes.Assis, les jambes tendues, nous devions toucher nos jambes avec nos mains, et bien d'autres postures acrobatiques.Je ne voyais pas le yoga comme ça.J'avais du mal à effectuer certaines poses, mon manque de souplesse étant à l'honneur, mais je sentais un bien être total à plier mon corps comme une liane.Je sentais mes muscles tirer et ça me faisait le plus grans bien.Nous avons finis par dix minutes de relaxation, assis en tailleur, laisant notre esprit vagabonder.
Le professeur nous a rassuré en nous disant que notre corps serait de plus en plus souple à chaque séance et que nous aurions de moins en moins de mal à effectuer certaines positions.Nous avons raconté notre séance aux nfants, attentifs à notre histoire, surtout Romain,ce qui m'étonnait.
Je pense qu'il souffre du même mal que sa mère et elle lui transmettait un meilleur moral.
J'étais heureux que l'ambiance était redevenue plus sereine malgrès les jours ou je ne pouvais ni parler ni me lever.Nous avions retrouvés une vie de famille à peu près normale mais comme toujours il fallait que quelque chose vienne noircir le tableau.
Certaines personnes de la ville me critiquaient parce que j'allais à la piscine et au yoga.Ils disaient que si je pouvais faire ça, je pouvais aussi reprendre le boulot, que je n'étais pas si malade que ça.
Ce qu'ils ne savaient pas c'est que jeme forçais à faire tout ça, je ne le montrais pas mais ça me coûtait énormément.ça me remontait le moral mais physiquement c'était l'horreur.
Que devais je faire alors?creuser ma tombe et attendre dans un fauteuil la suite des évènements?jamais de la vie! Je continuerais jusqu'à ce que je ne tienne plus debout, que ça leur plaise ou non .
La seule chose dont on soit sûr en ce qui concerne l'avenir, c'est qu'il n'est jamais conforme à nos prévisions. (Jean Dutourd).