Ma pensée se termine sur cette bonne nouvelle qui m'avait remonté le moral.Vous remarquerez qu'à chaque nouvelle étape de ma mission me reviennent des ppassages de ma maladie.Plus je me rerouve loin dans le temps. ça sera surement comme ça jusqu'au jour de ma mort ce qui correspondra a la fin de ma mission.
Le jour se levait et je n'étais pas resté dans le fauteuil toute la nuit. j'avais érré dans les rues, rendu visite a mes voisins, j'avais espionné en somme.Ce n'est pas si mal d'être invisible.
Edith allait se lever et je devais continuer à donner des signes de ma présence, le temps est compté, om m'enterre demain.
Habituellement le matin je prenais mes vêtements dans l'amoire avant de descendre et je laissais toujoursla porte de celle-ci ouverte , willi allait y trouver refuge quand il voulait la paix.Edith l'avait refermée, comme elle le faisait toujours car elle disait que ce n'étais pas un endroit pour un chien. Ce matin je l'ai ouverte exactement comme avant et je me suis assis sur le lit, attendant une réaction.
Ma femme se leva et se mit devant sa coiffeuse pour se brosser les cheveux et l'armoire se situait derrière elle, ce qui fait qu'elle pouvait l'aperçevoir dans le miroir.Au bout d'un instant elle ralentit ses gestes et plissa le frond.Elle se dirigea vers l'armoire, toucha la porte puis s'assit près de moi sur le lit, songeuse.Si seulement elle savait que je ne me trouvait qu'à quelques centimètres , elle qui ne croyait en rien et pour qui la mort était la fin de tout, le néant.
Elle dit a voix haute:
-je deviens folle, j'ai refermé cette porte hier soir.peut-être est-ce le choc qui me fait perdre la mémoire, mais c'est tout de même bizzare, on dirait que Christian est toujours là...
Je marque un point, autant continuer sur ma lançée.Je me dirige vers la salle de bain ou ma brosse a dents est restée bien rangée dands le verre.Je la met sur le coin du lavabo près de mes affaires de toilette.Si elle ne comprends pas je ne saurais plus qui faire.
Dès qu'elle aperçut celle-ci elle se mit a crier, complètement perdue.Romain accourut aussitôt:
-Maman, que se passe t-il?
-est-ce toi qui a mis la brosse a dents de ton père sur le lavabo?
non
-Et l'armoire dans la chambre, c'est toi qui l'as ouverte?
-Je n'y suis pas rentré.
-Je voyais la colèremonter en ma femme et je sentais l'orage venir.
-Alexia!ça ne peut être que ta soeur!!
Elle traversa le couloir et ouvrit la porte d'Alexia en criant:
-tu vas arrêter de me prendfre pour une conne Alexia?
Quoi?
-Tu veux nous faire croire que ton père est ressucité d'entre les morts et pour ça tu t'arranges pour faire des choses qu'il faisait tout les jours.Va voir un peu en bas, le pauvre est dans son cerceuil et ne se relèvera plus jamais!
-Mais c'est bien lui qui fait tout ça et ce qu'il y a en bas ce n'est que son corps, son esprit est ici, il est même peut-être derrière toi!
-ça suffit, assez!j'en ai marre de ces histoires de fantômes et de tous ces trucs débiles.Tu ne peut pas t'intéresser a autre chose, comme tous lesjeunes de ton âge?
-Il m'à parlé, papa m'à parlé!
-Je t'emmène de suite voir Bertrand pour voir ce qui ne va pas chez toi et si sa continue c'est le psy!
Ma femme s'en alla a bout de nerfs et Romain releva encore un peu la sauce:
-Tu n'est vraiment qu'une cinlée, faire ça a maman en ce moment, sale peste!
Ce fût le mot de trop.Elle empoigna son frère, le colla au mur et lui dit:
-si tu oses encore une fois me parler sur ce ton je te jure que tous les petits tours que tu as appris a la boxe ne te servirons a rin, je t'applatis comme une crêpe!
Il partit en courant, sachant que sa soeur mettrait son plan a exécussion.Elle savait que j'avais assisté a la scène et me dit:
-Je crois que c'est râté.
Elle se leva en entendant les cris de sa mère au bas des escaliers.
-On s'en va et tout de suite!
Direction le cabinet médical.Je ne savais pas quoi faire et de toutes façons qu'aurrais-je pu faire d'autre que de les suivre?
Pas une parole tout le long de la route, pas un geste, un calme glacial.
Une fois dans le cabinet, Bertrand demanda ce qu'il se passait.
-Il se passe que ma fille est tellement obnubilée par ces histopires de revenants qu'elle pense que son père est dans la maison et qu'il essaie de nous laisser des signes.Elle s'est arrangée pour les maisser elle même bien entendu!alors qu'est-ce qui cloche? elle est parano? schisophrène?
-Tout d'abord Edith on emploie pas ces mots a la légère, ce sont des maladies mentales graves et on ne plaisante pas avec ce genre de choses.
Deuxièmement, je comprends ta colère mais chaque personne a sa façon de réagir face a la mort .Certains se terrent dans leur coin et se ferment a toute vie sociale, comme toi, d'autres comme Alexia cherchent a faire revivre le souvenir du défunt.Si tu veux bien nous laisser seuls je vais lui parler et essayer de comprendre les choses.
-Mais je suis sa mère et je dois rester.
-Et elle est majeure et je dois respecterle secret médical.
Elle touna les talons, aussi surprise que vexée.
Une fois seuls, Bertrand dit:
-C'est toi qui fait ces choses?
-Tu me prends vraiment pour la dernière des illuminées?
-Alors que c'est il passé vraiment?
-Papa est venu me faire des signes dans ma chambre.Il commença par éteindre mon baladeur deux fois puis la lumière.C'est là que je lui ai parlé et en guise de réponse il a fait voler ma couette hors du lit.
-Que lui avais tu dit?
-Que sa technique pour se faire voir était nulle.
-Ensuite.
-J'ai communiqué avec lui par écriture automatique, tu tiens le crayon mais c'est lui qui écrit.Il m'à dit qu'il avait la mission de convaincre maman de sa présence alors je lui ai dit de laisser traîner des indices.
-Qu'à t-il fait?
-Il a ressorti son livre a la page que nous avions lus deux jours avant qu'il ne parte en palliatifs, ouvert la porte de l'amoire de sa chambre , ce qu'il faisait tous les matins pour que willi puisse s'y cacher et a laissé sa brosse a dents sur le coin du lavabo.Celle-ci était rengée dans un verre depuis qu'il était parti.
Bertrand posa son dos sur le dossier de son fauteuil et soupira:
-Je ne sais plus quoi penser non plus, après tout je suis médecin, donc plus du côté scientifique que paranormal.Qu'est-ce qui pourrait me prouver que c'est vrai?
Alors là s'en ai trop ,il ne va pas s'y mettre aussi!je fais tourner son pot a crayon a grande vitesse et je continuerais jusqu'à ce qu'il comprenne.
Le pot commença a tourner et Alexia rétorque calmement:
-Voilà la réponse a ta question, cher ami scientifique.
Il se penche vers le pot, regarde autour de lui et demande a A lexia de se lever, pour écarter touta trace de fraude.Deux mots sortent de sa bouche:
-t'es là?
J'arrête la toupie.
- Christian, c'est toi?
je reprends mon action.
-C'est bon arrête, j'en ai asez vu.
Arrêt complet du manège, tout le monde descend.
-C'est pas possible, je rêve?
-pas du tout.
-Bon d'accord, je te crois, mais il faut garder le secret, ta mère n'est pas prête a voir ce genre de chose.D'ailleurs, qui est prêt pour ça?
-moi.
Ils sortirent du cabinet et en réponse au regard intérrogateur de ma femme il dit:
-je te rassure, pas de paranoïa ni de schisophrénie, pas de débilité non plus, juste une conséquence du choc.
Il n'y a pas été par quatre chemains et Edith ne dit rien elle s'en alla.
Au retour elle n'étais toujours pas décidée a parler a sa fille, surement encore vexée par les paroles de mon ami.C'est quelqu'un de gentil et sensible mais elle est totalement fermée aux choses qu'elle ne connaît pas et elle est très soupe au lait, la moindre parole de travers la blesse.
J'étais pris entre deux feux, je ne pouvais pas abandonner et en même temps recommencer déclenchetrais une troisième guerre mondiale dans la famille.
L'après midi un monde fou se bousculait autour de mon corps , même des gens de la ville voisine qui m'étaient totalement inconnus.Et toujours les mêmes paroles:
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Les gens ne s'intéressent a vous que quand il vous arrive malheur.Nous avons tous ce défaut qui fait partie du genre humain.Par exemple, quand la maison du voisin prend feu, tout le monde accourre sur le lieu du drame, mais ce n'est pas pour réconforter le pauvre homme, mais pour assister au spectacle.C'est pour se réconforter soit même et on sedit que par chance, ce n'est pas arrivé chez nous.C'est la même chose lors d'un décès et c'est ce qui se passe en ce moment.La voisine est venue, ainsi que la cousine de la voisine et ainsi de suite.la vie est ainsi faite, espérons que la mort est différente.
Les heures de visite ont été rallongées et personne ne se souciait de l'état de la femme et des enfants.Après tout, ils s'en remettront bien un jour.
Bertrand arriva et comme par enchantement tout le monde s'en alla, l'hypochrisie étant toujours au rendez-vous, surtout pour la commère du quartier.
-Excusez moi docteur mais je m'en vais, je laisse la famille se reposer, une longue journée les attend demain.
C'est ça, va t'en vielle bique! celà faisais exactement deux heures et trente minutes qu'elle faisait marcher sa langue de vipère, demain, toute la ville sera au courant des détails.
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Tout ça s'en reprendre sa respiration, il faut dire qu'elle a de l'entraînement.
Si j'avais pu faire que mon corps se relève du cerceuil, je lui aurait fait une petite farçe.coucou mémé, le pantin sort de sa grande boîte!mais c'était sans compter le reste du monde et ma famille.
Elle est toujours bien habillée, maquillée, parfumée, pour faire bonne figure.Ce que les gens n'ont jamais vu chez cette femme si distinguée, c'est sa tête le soir, une fois enlevés les faux cils et la couche de fond de teint.et aussi les lentilles de couleur.Ses yeux d'ordinaire bleus lagon se transforme en marron cochon le soir venu.Si j'avais le culot, je mettrais ses horribles chaussons polaires a petits pois qu'elle met le soir devant sa porte maais ça serait se rabaisser a son niveau.
Maintenant que je suis mort, je peux prendre le temps d'observer, je me rends compte de la laideur d'âme des gens.Heureusement certains comme Bertrand ou mon beau-frère sont venus par amitié sincère et ça me fait oublier le reste.
Tout le mondepart se coucher, la vielle bique avait raison sur une chose, c'est que demain une longue journée nous attends.
C'est par sa mort parfois qu'un homme montre qu'il était digne de vivre.( françois monge).